Avec Mei la Belle, on aborde d'abord la musique traditionnelle chinoise avec le guqin, instrument qu'elle pratique, avant d'évoquer la peinture et plus particulièrement le courant de l'abstraction lyrique.

MUSIQUE TRADITIONNELLE CHINOISE
Voici un aperçu de quelques instruments traditionnels, cités dans le roman.
(de gauche à droite : guzheng - joué par Mei, guanzi - la voix d'Anlin est comparée à cet instrument, erhu, pipa, guqin, dizi)
guzheng
guzheng
guanzi
guanzi
erhu
erhu
pipa
pipa
guqin
guqin
dizi
dizi
ABSTRACTION LYRIQUE
Quand Mei se met à la peinture, c'est vers ce mouvement qu'elle se tourne. Elle cite en exemple Kandinsky, Miró, Soulages et de Staël...
QU'EST-CE QUE L'ABSTRACTION LYRIQUE
(source Muzeo)
"L'art abstrait lyrique prône une liberté plastique absolue pour mieux exprimer les émotions pures.
Kandinsky est le père fondateur de l'abstraction lyrique dans les années 1920. En faisant confiance à son instinct et en s'exprimant librement, mélange les couleurs sans aucune repère figuratif ou géométrique. La couleur revêt dans tous les cas une grande importance dans la construction de cette nouvelle grammaire picturale qu'est la peinture abstraite lyrique qui se construit par opposition à l'abstraction géométrique. Effectivement, puisque la peinture abstraite n'a plus pour ambition de représenter la nature, elle essaie en priorité de transmettre des sensations. Nombre de peintres abstraits, comme Vassily Kandinsky ou Vasarely se sont beaucoup interrogé sur le pouvoir émotionnel de la couleur. En ne représentant rien, la peinture abstraite finit par représenter l'invisible, l'indicible. Les pionniers tels que Kandinsky, Mondrian, Malevitch rejettent le matérialisme de leur époque et pensent qu'ils peuvent exprimer le divin dans leurs toiles et cherchent à donner une dimension spirituelle dans leurs œuvres. Beaucoup d'artistes vont tenter d'aller au bout de cette démarche en cherchant à se débarrasser, en plus du sujet, de tout sentiment ou geste expressif, jusqu'à préfigurer l'art minimal."

Vassily Kandinsky, 1939 - Composition n°10

Pierre Soulages, 23 Janvier 1954, peinture 89x130 cm

Nicolas de Staël, Paysage, Antibes (1955), huile sur toile, 116 x 89 cm, MuMa, Le Havre

En imaginant Mei peindre, ce sont les toiles d'un célèbre peintre et graveur chinois naturalisé français que j'avais en tête, Zao Wou-ki.
(extrait Wikipédia)
"Zao Wou-ki (1920-2013), rattaché, dans les années 1950, à la nouvelle École de Paris, puis à l'abstraction lyrique avant de devenir, selon la définition de Claude Roy « un grand peintre qui poursuit dans son œuvre une dizaine au moins de grands siècles de l'art chinois, et qui est un des meilleurs peintres modernes de l'Occident. »
Son œuvre est vaste. Elle comprend les peintures réalistes de ses premiers tableaux qui sont surtout des portraits, quelques natures mortes et des paysages (1935-1949), ainsi que des huiles sur toiles de grands formats inspirées de Paul Klee qui tendent vers l'abstraction à partir des années 1950, puis l'abstraction lyrique dans les années 1960, des encres de Chine, des calligraphies.
Apprécié en Occident, ami de Pierre Soulages, de Joan Miró, de Henri Michaux, il est reconnu par son propre pays à partir de 1983. À cette date, il est accueilli à Pékin où ses œuvres sont exposées au Musée national de Chine."

Zao Wou-Ki, Le Jour ni l'Heure 3553

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